Les remparts de Québec, c’est l’histoire d’une révolte, qui atteint son paroxysme dans l’acte de l’héroïne. « Hier dans la nuit du vingt-six au vingt-sept juillet, je me suis promenée toute nue sur les plaines d’Abraham. » C’est là l’événement décisif, le seul, à vrai dire, de tout le récit. Autour de lui s’organisent les réminiscences de la protagoniste qui composent les seize chapitres du récit. Sa vie passée, c’est-à-dire son enfance solitaire, ses premières frasques, ses démêlés avec ses parents, ses diverses aventures amoureuses, ses confrontations avec les psychiatres, en somme tout ce qui l’a conduite à poser le geste qui résume sa révolte où, selon Cécile Cloutier, « espaces et temps s’enchevêtrent, se heurtent, se succèdent, selon une technique tout à fait cinématographique ». (D.O.L.Q.)
Le vibrant réquisitoire d’une adolescente qui s’insurge contre l’ordre social de l’époque.
Extrait
Nue et les mains vides, effrayée par l’inconnu, je ressemble à ma nation.
On en parle
Partout dans les écrits d’Andrée Maillet, le lecteur remarquera la force du tempérament féminin, appuyée sur le réalisme québécois et le jeu des passions humaines d’une véhémence extrême et d’une liberté sans entraves.
– D.O.L.Q.