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La Montagne d'or

Éditions XYZ

Par Wayson Choy

Texte original en anglais traduit par Hélène Rioux

La Montagne d’or reprend l’histoire de la famille Chen, qui est au centre de La pivoine de jade. Le fils aîné, Kiam-Kim, y raconte son enfance et son adolescence dans le Chinatown de Vancouver où il a immigré en 1926, à l’âge de trois ans. À cheval entre deux cultures, il se forge peu à peu une identité qui emprunte à la fois à la Chine ancienne, dont la culture et les traditions sont souvent évoquées par sa grand-mère, et à la vie quotidienne de son quartier, dont il se fait le chroniqueur attentif. Avec intelligence et sensibilité, il note autant les habitudes alimentaires de sa famille que l’impact de la crise économique, puis de la guerre, sur ses concitoyens. Un récit dense et touchant sur l’exil et l’identité, mais aussi sur l’art de devenir un homme.

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Extrait

Peu importe comment on les traduisait, grand-mère ne prenait aucun plaisir à entendre les mots anglais faan gwai, les mots des démons étrangers, tout en étant manifestement jalouse de mon habileté à déchiffrer les étiquettes complexes des caisses de pommes et des boîtes de conserve. […] l’aïeule se rongeait les sangs parce que son petit-fils louchait et trébuchait sur les livres de lecture chinois en papier pelure, alors qu’il pouvait lire, même avec un œil fermé, des pages et des pages de comptines en anglais; elle déplorait que son petit-fils sans cerveau soit capable de faire avancer son crayon pour écrire dix phrases en anglais plus vite qu’il pouvait enduire un pinceau pour tracer un seul idéogramme chinois.

On en parle

Ce très beau roman, deuxième volet du cycle de la famille Chen amorcé dans La pivoine de jade, est une évocation des années 30 dans le Chinatown de Vancouver.
Comme le premier roman
[La pivoine de jade], La montagne d'or a été récompensé par le prix Trillium ontarien.
L'écriture est d'une grande délicatesse, toute en retenue. Le récit sonne juste, dégage un charme mystérieux.

– Marie-Claude Girard, La Presse, 24 septembre 2010

Lauréat
Trillium Book Award 2004
Finaliste
City of Vancouver Book Award 2005