"Il y a tant d’inscrit en soi dès les premières secondes. Sur nos visages. Dans les sangs. Rien n’est jamais oublié de qui l’on est dès la naissance; c’est la vision qui passe dans la serrure du temps qui finit invariablement par se troubler.
Arielle ressemblait à une fatalité. Tout, dans son regard et ses gestes, annonçait une fin. La sienne. Et la nôtre."
Extrait
Arielle écrivait. Un journal intime. Ses pensées. Rien d’officiel; trop éloigné d’elle. Plutôt un trop plein. Grand bien de dire, de nommer, le plus justement possible. Elle a écrit sa vie durant. Depuis l’adolescence, jusqu’ici. C’était pourtant la femme la plus floue que j’ai connue. Même quand tout était dit, il restait des secrets.
On en parle
Marc Séguin a creusé sa mémoire pour mieux se réinventer. À moins qu’il ne se mette véritablement à nu entre deux couches de fiction, puisque le repentir est une technique, par laquelle le peintre cache ou corrige une partie de son tableau pour le modifier ?
- Valérie Lessard, Le Droit