Extrait

Le majestueux hôtel apparut dans toute sa splendeur après une pente douce. Les passagers descendirent de l’autobus et furent accueillis par des employés qui prirent leurs valises et les déposèrent avec soin sur un chariot. Eva fut d’abord attirée par la vue des jardins en terrasses devant l’imposant bâtiment, puis par le fleuve en contrebas. Le panorama était magnifique. Des sentiers gravelés, serpentant entre des massifs de fleurs odorants et des cèdres taillés à la perfection, invitaient à la promenade. Le terrain aménagé se terminait par un petit mur de roches et de mortier, empêchant les convives de s’aventurer trop près de la falaise. De cet endroit, on ne pouvait voir les rails, ou même le rivage rocailleux, au travers de la végétation. C’était le Saint-Laurent dans toute sa splendeur qui s’offrait à la vue des villégiateurs. Par temps clair, on distinguait la rive sud, mais au fur et à mesure que le regard se portait vers l’est, c’était une immensité d’eau salée qu’on voyait, aussi loin que l’horizon.

 – Avez-vous remarqué cette vue? demanda-t-elle à ses compagnons de voyage.

 – Oui, répondit Aline. C’est vraiment beau. J’ai l’impression que nous allons passer une excellente semaine.