La narratrice, Anne Martin, est une architecte de talent. Elle rencontre, lors d’un colloque à Tunis, un archéologue italien, Alessandro Moretti, qui a dirigé pendant trente ans des fouilles à Carthage. C’est l’amour. Même si elle doit retourner à Montréal et lui, à Rome, cette relation à distance lui permet peu à peu de sortir du désarroi qu’elle éprouve depuis qu’elle a vu, un soir, sa voisine du dessus se lancer dans le vide. Elle qui ressent profondément sa propre fragilité retrouve sa foi dans l’avenir. Elle revient sur un passé fait d’amants de passage, apprivoise sa colère à l’égard de son père, apprend à vivre avec les fantômes qui rôdent autour d’elle : celui de la femme décédée d’Alessandro, une femme qu’il a profondément aimée ; celui de sa tante Anna, dont elle a hérité du prénom à une lettre près et qui a sombré dans la folie ; et celui de cette voisine qui s’est suicidée.