A-t-on une dette envers quelqu’un lorsqu’on a été adopté ? Arrivé dans sa famille à l’âge de cinq jours, le personnage dans Le compte est bon ne cesse de compter de manière obsessive les pertes et les gains : un chocolat chapardé, un billet de vingt dollars confisqué, le lot d’un jeu télévisé, des cadeaux à sa mère comme des actes manqués. Mais comment y trouver son compte ? Comment compter jusqu’à soi quand un écart, une brèche, un trou, apparaît entre les souvenirs de l’enfance et ce qui fut vraiment, entre son milieu social et ses nouvelles passions ? Comment combler ce trou que représentent les cinq premiers jours de la vie où l’on flottait entre deux noms ?
Louis-Daniel Godin conte en comptant, saute de chiffre en chiffre, de lettre en lettre, afin de mettre le compteur à zéro, de dire l’idée d’écrire un livre pour être quitte avec la vie, un livre sur l’impossibilité de devenir soi.
On en parle
Un premier roman au souffle impressionnant, au rythme effervescent, à l'humour ahurissant, bref : un feu roulant qui vous laissera béat d'admiration !
— Philippe Fortin, Les Libraires
Le compte est bon, est un jeu littéraire surprenant. Audacieux, surtout, puisque Louis-Daniel Godin exige du lecteur qu’il se laisse transporter sans repères dans des scènes tirées de sa mythologie familiale, et absorber dans des souvenirs épars qui sont ensuite déroulés, décortiqués puis ressassés jusqu’à épuisement avant d’être finalement mis en doute.
— Laila Maalouf, La Presse