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Babel prise deux

Nous avons tous découvert l'Amérique
Bibliothèque québécoise

Une femme, un homme, l’une orthophoniste, l’autre architecte, deux appartements à la frontière du Mile-End et d’Outremont, deux journaux intimes d’inégales longueurs, et pourtant une œuvre sans binarisme, tout en nuances. Récit de transports (amoureux, entre les langues, entre les quartiers, dans une douce-amère déambulation), Babel, prise deux, publié en 1990, fait voir et entendre la diversité de Montréal, ses frictions, ses rencontres. Les témoignages de Fatima et de Louis, par leur désir d’habitation, de communication, de contact avec les autres, cherchent à redéployer dans le présent l’utopie de Babel, ce qui serait le moyen d’enfin habiter le territoire américain. Se tenant loin de la naïveté, capable d’autodérision, de colère et d’envolées festives, mais surtout capable de donner une cohérence à nos contradictions intimes, ce roman, sourire en coin, montre que nos existences s’ancrent dans un irrépressible besoin de lien social.

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